MATRIARCAT ET SPIRITUALITE

Le don de la vie spirituelle appartient à la nature humaine. On ne peut pas davantage nier la réalité de la spiritualité que celle de l'amour ou la haine. Toutes les religions ont été fondées sur la spiritualité mais elles ont été détournées de leur raison d'être par des hommes qui convoitaient pouvoir, gloire et argent. Réprimons ou ignorons la spiritualité qui est en nous et notre vie sera bancale, soumise aux aléas de la vie, comme le tronc d'arbre qui vogue sur l'océan. Notre vie spirituelle est notre gouvernail.

La spiritualité est vitale ; c'est qu'au-delà de la tombe, la vie continue, sans notre corps ni nos qualités physiques, mais avec notre personnalité, nos qualités de cœur et un corps invisible pour nos yeux. En conséquence de quoi, c'est la compréhension intuitive qu'aucune dette morale ne restera impayée qui sert de rappel pour la conscience. Nul besoin d'un supérieur d'aucune sorte pour nous presser de mettre notre vie en ordre.

Le patriarcat est un système sociétal dans lequel le père est le chef de la famille ; il est caractérisé par une organisation hiérarchique, ainsi que par la concurrence et l'exploitation des faibles. La prise de décision y est verticale, le supérieur commande à ses subalternes.

Dans le matriarcat au contraire, la prise de décision est horizontale. Les échanges faisant l'objet de débats vont et viennent entre l'extérieur, où des comités se réunissent, et l'intérieur, où femmes, enfants et vieillards donnent ou refusent leur accord pour une décision. Un consensus doit être atteint avant qu'une nouvelle disposition soit adoptée. Afin que personne ne soit exclu, les groupes sociaux de base ne dépassent pas la centaine de personnes.

Les femmes tiennent de leur capacité d'enfanter une plus grande aptitude spirituelle. La femme est de façon plus commune douée de douceur, de patience et de bienveillance, elle a un cœur plus vaste et plus profond. Une société réellement civilisée répartit les pouvoirs de façon équitable et rend leurs droits aux femmes. Si le patriarcat a pu prendre le dessus pratiquement partout dans nos sociétés, c'est l'indication certaine que notre civilisation est sur le déclin.

En même temps, nous ne pouvons pas oublier que tout en étant humains nous appartenons au règne des mammifères. Alors, si cela est du domaine du possible, comment pouvons-nous changer de cap et ressusciter un monde où régneront l'harmonie et la paix ?

Pourquoi le patriarcat a-t-il presque toujours l'avantage sur Terre ? Parce que les hommes modernes sont avantagés physiquement, et que de l'autre côté nous appartenons à une civilisation spirituellement retardée. Pour que le matriarcat se répande, la condition primordiale, c'est la spiritualisation de notre monde, alors que présentement tout ce qui appartient au spirituel est quasi interdit de publicité.

Dans le monde matriarcal à venir, des êtres à fort potentiel spirituel remplaceront les êtres humains actuels. L'expression ouverte de notre spiritualité sera une chose naturelle.

Les femmes pourront, dès l'adolescence, concevoir leurs enfants avec les hommes qu'elles aiment. L'homme idéal pour une femme n'est pas le même à vingt ans, trente ans et quarante ans. La moralité ne peut être au rendez-vous quand une femme se soumet sexuellement dans le but de survivre. Le mari se trouve avec sa femme dans le lit conjugal et lui dit : « Tu me plais, j'ai envie de toi. » L'épouse est à la fois flattée et économiquement dépendante. Il est dit qu'elle consent, ce qui est évidemment une hypocrisie. « Consentir » est généralement compris comme signifiant « accepter ». La femme doit accepter puisqu'elle n'a pas d'autre choix.

Dans la société patriarcale, l'homme est propriétaire de la personne de sa femme. Il va de soi que le mariage que nous connaissons, avec sa promesse de fidélité, doit être reconnu comme une institution féodale. Le couple est une unité trop fragile, il suffit que les sources de revenus soient distribuées de façon inégale entre mari et femme pour que s'y installe la violence, physique, psychologique ou économique.

Pour assurer le bonheur d'un enfant, la femme doit d'abord jouir d'une sécurité matérielle, elle doit donc avoir le contrôle sur les habitations et les sources de subsistance durables. De plus, les ressources matérielles étant nécessaires mais non suffisantes, les femmes doivent également être cultivées.

Une mère doit être disponible pour donner une éducation d'excellence à sa descendance et ne peut donc être tributaire de patrons pour préserver sa vie et celle de ses enfants. Dans cette perspective, le salariat apparaît clairement comme de l'esclavage.

La question de savoir si le matriarcat a existé ou non dans le passé est importante. S'il a existé, nous pouvons avancer en terrain solide et nous inspirer des sociétés matriarcales qui ont survécu jusqu'à nos jours ; quoi qu'il en soit cependant, rien ne nous empêche d'imaginer une société matriarcale modèle, adaptée à notre époque et notre culture. L'utopie d'aujourd'hui deviendra la réalité de demain. Commençons dès aujourd'hui à créer des îlots de communautés intentionnelles.

Des communautés matriarcales ont naturellement existé, ne serait-ce que pour suppléer les hommes en temps de guerres. Là où les femmes avaient les qualités nécessaires, le matriarcat s'est développé, là où le rapport de forces leur était défavorable, elles ont abdiqué et le patriarcat a repris ses droits.

Pour survivre à la disparition d'une société patriarcale mourante, la politique n'est pas de mise. Voyons quels sont les prérequis si l'on veut voir naître une civilisation matriarcale :

Création d'îlots autarciques où les femmes contrôleront les biens à la base de la survie, c'est-à-dire les abris et la nourriture. Les habitations, les terres et autres sources de subsistance pérennes seront réservées aux femmes dans les héritages, sinon la peur de la misère restera enfouie en elles. Cette anxiété est amplifiée pendant les grossesses et se communique aux enfants à naître. Faute de loi adaptée, les mères pourront penser à la sécurité de leurs filles en donnant leurs consignes par testament.

Participation active des femmes à toutes les décisions touchant de près ou de loin à la défense de leur qualité de vie et celle de leurs enfants.

Présence de locaux consacrés aux échanges entre femmes. Dans ces lieux, elles pourront allaiter leurs nourrissons au sein, elles confieront leurs souffrances, apprendront les unes des autres, de la même façon qu'aujourd'hui les hommes ont des conversations qui leur sont propres sur les terrains de sport et aux comptoirs des bars.

Une éducation raffinée est illusoire tant qu'on craint pour son habitation et la ressource en nourriture. Les femmes veilleront sur les jeunes enfants, notamment les filles, qui un jour devront choisir les pères de leurs propres enfants.

Equité envers tous ; les femmes qui souhaitent changer le monde devront garder à l'esprit que leur « don » de l'enfantement ne va pas sans l'obligation de recherche de la justice à l'égard de leurs compagnons, des et des vieillards. Les pouvoirs et les droits seront équilibrés. Les hommes, comme les femmes sont indispensables à la pérennité du clan. Toute personne, homme ou femme, sans considération de ses aptitudes, a un droit légitime au toit et au couvert dans sa communauté matriarcale. La solidarité et le sentiment sont valorisés. Sans la solidarité et le sentiment, toute civilisation est condamnée à une mort lente mais certaine.

Dans les sociétés patriarcales, les femmes gèrent les affaires domestiques, élèvent les enfants sans rémunération, assurent des prestations sexuelles au quotidien et il leur revient, au choix, la charge de se protéger avec des pilules contraceptives qui sont néfastes pour leur santé, ou de supporter des naissances nombreuses. En contrepartie, elles bénéficient du toit et du couvert, plus primes selon la générosité du père. Or l'engagement du père ne va parfois pas plus loin que les quelques minutes de la conception. Autant dire que les femmes vivent, sans en avoir conscience, un esclavage qui ne dit pas son nom.

Dans une société matriarcale, le mariage et la notion de fidélité n'existent pas. Une femme qui a suffisamment d'enfants et un compagnon qui se montre incapable de gérer ses pulsions ou bien déraisonnable, demande à ce dernier de s'éloigner. L'homme ne peut s'y opposer, les femmes étant maîtresses de leur corps.

Les enfants sont élevés par le clan maternel, loin des disputes de couples. Les viols et les avortements n'existent pratiquement pas. Ce point est primordial parce que les femmes recourant à l'avortement restent marquées à vie, ressentent de la culpabilité pour avoir refusé d'accueillir un être qui avait souhaité s'incarner auprès d'elles.

La responsabilité d'un avortement ne revient que partiellement à la mère, elle revient également à toutes les influences qui l'ont contrainte à cette extrémité, mais au bout du compte, c'est le système patriarcal dans sa globalité qui est en cause. Tous les hommes des sociétés patriarcales, ainsi que les femmes qui les soutiennent, portent collectivement une part de responsabilité dans la pratique de l'avortement, par le tort qu'ils font à toutes les femmes.

Pour améliorer une civilisation, femmes et enfants doivent être protégés efficacement de la maltraitance et du viol. C'est ainsi que dans les sociétés matriarcales connues, c'est l'homme amoureux qui se rend chez sa belle, laquelle pourrait ainsi bénéficier de la protection de son clan si agression il y a.

Une société morale est stimulée de sorte que les femmes sont respectées : Les femmes ne recevront chez elles les pères de leurs enfants qu'aussi longtemps qu'ils contribueront loyalement aux besoins du foyer ; si tel n'est pas le cas, ils devront retourner à leur propre famille matriarcale.

C'est une faute morale de quémander un rapport sexuel : Chaque femme disposera d'un couchage et d'une chambre en accès libre, et décidera seule qui peut y entrer. Dans la société patriarcale, les hommes achètent une nuit de sexe pour le prix d'un dîner, se conduisent dans le foyer en abuseurs de l'intégrité physique des femmes, en prédateurs, et personne ne songe à remettre en cause ces mœurs avilissantes. Dans une société saine, un homme devrait attendre que sa compagne le désire, si elle le désire. Les femmes sont les seules à risquer une grossesse et leur avenir pour un simple rapport sexuel. Exiger des hommes un tel respect dans la société actuelle déclencherait a minima les rires.

Des enfants naissent des unions désastreuses que sont les viols conjugaux. A l'âge adulte, ces enfants ont de fortes chances de devenir des canailles ou d'avoir à vivre des vies misérables. Avec une mère à l'éducation soignée, même un être peu moral enregistrera dans son inconscient un modèle qui lui évitera les plus graves désagréments à l'âge adulte.

L'esprit sage qui cherche une famille où s'incarner ne s'attarde pas auprès d'âmes qui s'accouplent à la va-vite ou à la manière des animaux. Une femme initiée aux lois de l'invisible sait qu'elle peut favoriser la venue d'un esprit raffiné dans son foyer. Pour cela, elle reste positive et confiante dans l'avenir quand elle se consacre à l'éducation de son enfant. La venue au monde d'un esprit supérieur est une bénédiction pour toute la famille.

Les hommes modernes pensent qu'il est dans leurs attributions de décider quelles femmes sont des bonnes candidates pour le mariage. Elles doivent être belles et multi-tâches, deux qualités tout à fait éloignées de la richesse intérieure. Dans une société matriarcale, l'homme qui se conduit avec droiture ne peut manquer d'être demandé par les femmes.

Dans une communauté matriarcale, les femmes devront également remplir le rôle de prêtresses : L'humanité n'est pas isolée dans le cosmos, notre monde visible se déploie au sein d'un monde invisible existant dans une dimension différente. Les êtres invisibles, dont font partie nos ancêtres, nous observent tandis que nous ne les voyons pas. Nous avons toutefois le potentiel pour communiquer avec eux.

Les grands médiums, qui sont le plus souvent des femmes, nous ont rapporté d'importantes révélations sur la vie dans l'Au-delà. Les humains également sont dotés d'un corps invisible, lequel gouverne notre corps de matière, et nous devons appliquer dans notre vie les règles qui régissent le monde invisible. Nous pourrons alors vivre en sécurité sur notre planète, débarrassés des guerres et de la peur du lendemain.

Cette détestation qu'ont de nombreux religieux de toutes confessions à l'égard de la femme s'explique d'une manière enfantine.

Ils ont remarqué que la femme est plus gracieuse que l'homme, qu'elle porte en elle quelque chose de quasi divin qu'ils ne peuvent égaler ou imiter. Ils en éprouvent de la jalousie sans pouvoir se l'avouer parce que la raison leur paraît contraire : leur supériorité physique et les privilèges dont ils sont les bénéficiaires leur laisse penser que, la chance n'étant jamais le fruit du hasard, ils ont ce qui leur revient, et que l'attrait des femmes n'est qu'une astuce du diable pour les induire au mal. Au fil des siècles, la femme est devenue l'incarnation du diable, puis le diable lui-même. Les laïcs ont une attitude plus saine. Un homme qui se sent grossier à côté des femmes et aime parader sur les grands boulevards avec une belle fille au bras est certes puéril mais il se montre adoratif sans arrière-pensée.

Ces religieux ont travesti ce qui appartient au divin en stratagème du diable ; cela tient à un vice profond qui vient à celui qui développe un ego surdimensionné. Le plus affligeant, c'est qu'ils ont persuadé nombre de femmes qu'elles devaient dissimuler leur féminité sous peine de porter la responsabilité des fautes commises par les hommes.

Matriarcat et Spiritualité vont de pair. Notre système patriarcal nous conduit inexorablement à la fin de l'humanité actuelle. Ce sont les femmes qui façonnent les générations. Laissons celles qui ont la connaissance des lois du monde invisible poser les fondations du monde futur.


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